Les problèmes de la chaîne d'approvisionnement ont été une marche continue sur la corde raide au cours des 2 dernières années.
Pénuries d'approvisionnement, retards d'exécution, délais de livraison toujours plus longs, augmentations de prix - vous l'appelez, nous avons été à la limite avec cela.
Bien qu'incommode et limitante, la situation n'était pas la pire qu'elle puisse être.
Jusqu'à maintenant.
Les fournisseurs étant incapables de rattraper les problèmes de l'année précédente, la dernière chose dont l'industrie des étiquettes auto-adhésives avait besoin était un autre événement chaotique pour faire pencher la balance.
Dans le cas des récentes grèves dans les usines de papier qui se sont produites en Finlande, la balance peut aller de bas en haut à cassée.
Cet article contient les détails des grèves dans les papeteries et comment elles peuvent gravement affecter le climat actuel de la chaîne d'approvisionnement.
La grève entendue dans le monde entier
UPM Biofore est l'un des plus grands fabricants de papier au monde. Ainsi, lorsque la nouvelle d'une grève dans leurs usines finlandaises a circulé, elle a été accueillie par des sentiments de terreur et de panique.
Surtout avec la chaîne d'approvisionnement toujours en mode de récupération.
Le syndicat finlandais des travailleurs du papier a lancé une grève à l'UPM le 1er janvier 2022. Ils ont cité une proposition de nouvelle convention collective de travail ainsi que des salaires et des conditions de travail.
Cette annonce intervient au milieu de pénuries déjà persistantes de matières premières, de produits chimiques, de fournitures, etc.
La grève touche les moulins suivants :
- UPM Pâte
- UPM Biocarburants
- Documents de communication UPM
- Papiers spéciaux UPM
- Unités UPM Raflatac
UPM cherche à négocier 5 contrats distincts pour les employés de ces groupes d'entreprises. Cela romprait les négociations traditionnelles d'une convention collective pour toute l'entreprise.
Les négociations sont en cours depuis des semaines sans aucune résolution.
Dans l'intervalle, la fermeture continue de ces usines a eu un impact supplémentaire sur les conditions déjà tendues de la chaîne d'approvisionnement.
Imaginez ajouter de l'essence à un feu de joie au sommet d'une montagne qui brûle depuis 2 ans d'affilée. C'est là que les choses en sont en ce moment.
C'est la tempête parfaite de tout ce qui pourrait arriver. Et les conséquences pourraient être graves.
Aux dernières nouvelles, la grève est prolongée jusqu'au 12 mars, à moins qu'un accord ne puisse être conclu au préalable.
Une menace pour les ports finlandais
Un port vide se trouve sans navires à la suite de la grève qui l'a fermé
Le dicton dit "quand il pleut, il pleut". Mais j'imagine que la situation actuelle ressemble plus à une chute d'eau colossale.
Un autre syndicat finlandais met en garde contre une grève imminente à l'horizon.
Le syndicat finlandais des travailleurs des transports (appelé AKT) a commencé à bloquer les marchandises UPM dans tous les ports finlandais le 24 janvier 2022. Cela comprenait la gestion de :
- Pulpe
- Papier
- Planche
En termes simples, ils refusent de toucher les produits UPM qui entrent ou sortent.
Le blocus a commencé en soutien au syndicat des travailleurs du papier. De plus, AKT a commencé une interdiction d'heures supplémentaires et d'échange de quarts le 1er février 2022.
Cependant, des différends concernant l'ajustement des niveaux de salaire ont encore suscité des désaccords entre l'AKT et l'Association finlandaise des opérateurs portuaires.
En conséquence, un préavis de grève a été émis et doit débuter le 14 février 2022 si aucun accord n'est trouvé.
Alors, comment cette situation ajoute-t-elle au chaos?
La grève affecte les travaux de manutention, c'est-à-dire le chargement et le déchargement des marchandises, dans tous les ports finlandais. Il ferme le port dans son intégralité.
Aucune marchandise n'est reçue et aucun navire ou camion n'est chargé ou déchargé.
C'est dangereux si l'on tient compte des situations de goulot d'étranglement qui se produisent encore dans les principaux ports du monde.
Cela retarde davantage les délais de livraison et, en fin de compte, contribue à nuire durablement à la reprise de la chaîne d'approvisionnement.
Mise à jour : Depuis le 9 février 2022, une nouvelle convention collective entre l'AKT et l'Association finlandaise des opérateurs portuaires a été conclue. Cet accord prend effet immédiatement et sera valable jusqu'au 31 janvier 2023.
L'interdiction des heures supplémentaires et du travail posté prend fin immédiatement, ainsi que la menace d'une grève, qui prendra fin le 14 février 2022.
L'Europe en difficulté
Si tout cela arrive à l'industrie de l'étiquetage, pourquoi devriez-vous vous en soucier ?
Simple : tout ce que vous achetez utilise des étiquettes.
L'imprimé joue un rôle si important dans la vie de tous les jours. Pensez aux aliments que vous achetez, aux emballages que vous recevez, aux instructions imprimées sur votre flacon de médicaments : tous ces composants (et bien d'autres) nécessitent des étiquettes.
Ces pénuries n'affectent pas seulement les industries de l'étiquette et de l'impression : elles vous affectent, vous, le client.
Une pénurie d'étiquettes pourrait nuire gravement à la reprise économique. Et l'Europe est en train de vivre cela en ce moment.
Plusieurs associations européennes pressent désespérément UPM de s'installer avant qu'il ne soit trop tard.
Avertissement urgent de la FINAT
La FINAT tire officiellement la sonnette d'alarme.
L'association européenne de l'industrie des étiquettes auto-adhésives (FINAT) exhorte les parties à se résoudre dans l'intérêt de la production d'étiquettes.
En tant que représentants de plus de 1 000 producteurs de labels, ils mettent en garde contre les effets néfastes de la grève sur la chaîne de valeur, l'économie et les sociétés du label.
Comme ils l'indiquent, la pénurie de papier pour les doublures anti-adhésives et les frontaux d'étiquettes pourrait entraîner une « réaction en chaîne… avec des répercussions considérables ». Cela affecterait :
- La poursuite de la fabrication d'étiquettes et d'emballages en laize étroite
- La fourniture d'étiquettes autocollantes aux clients FMCG
- La distribution de produits labellisés aux magasins et aux consommateurs
- Tous ces facteurs affectent en fin de compte le bien-être de 500 millions de consommateurs européens.
Intergraph craint de graves répercussions
Une grande association de l'industrie qui demande une résolution est mauvaise. Mais deux signifie que la situation est en effet désastreuse.
Intergraf, l'association européenne de l'industrie de l'imprimerie, a exhorté UPM à mettre fin rapidement à la grève dans le communiqué de presse de l'entreprise du 7 février 2022.
En tant que défenseur et représentant de l'industrie européenne de l'imprimerie, Intergraf reconnaît le danger qu'une grève prolongée peut avoir sur l'économie et la chaîne d'approvisionnement ainsi que sur le client final.
Les commentaires des membres affirment qu'actuellement "40 % du papier nécessaire à partir de la mi-février ne peut pas être obtenu".
Intergraf prévient que la crise actuelle du papier "aura de graves répercussions sur l'approvisionnement en produits imprimés pour tous les marchés économiques".
Alors, à quoi ressembleraient ces répercussions ? Décomposons-le.
Un scénario du pire ?
Étagères vides dans un magasin en raison de pénuries de produits et de retards de commande
Actuellement, l'Europe utilise chaque année environ 8 milliards de mètres carrés de matériaux d'étiquetage. Cela représente environ 240 milliards d'étiquettes utilisées dans plusieurs secteurs.
C'est vrai - MILLIARDS.
La poursuite de la grève pourrait entraîner un arrêt de la chaîne d'approvisionnement, mettant en péril l'ensemble de l'économie.
Une pénurie d'étiquettes signifie que les produits sur lesquels les consommateurs comme vous et moi comptons (nourriture, médicaments, produits ménagers, etc.) ne peuvent pas être étiquetés ou emballés. Par conséquent, ces produits ne peuvent être mis sur le marché et vendus.
En conséquence, de graves pénuries de nombreux produits pourraient survenir dans un avenir prévisible.
Mais ce ne sont pas seulement les pénuries dont nous devons nous soucier.
Les retards dans les délais de livraison dépassent déjà plusieurs mois, et on peut s'attendre à ce qu'ils ne fassent qu'empirer. Les coûts de l'inflation dans tous les segments de la chaîne d'approvisionnement augmenteront (plus que ce que nous avons déjà connu).
Comme l'indique la FINAT, si les grèves se poursuivent même au-delà de la mi-février, cela pourrait causer "de graves dommages à la reprise économique européenne".
À quoi s'attendre
La reprise de la chaîne d'approvisionnement sera sans doute mise à mal par les grèves UMP.
Alors que l'économie européenne en ressentira les effets immédiats, il ne faudra pas longtemps avant que les répercussions ne s'étendent aux marchés américains.
Les entreprises doivent être préparées (encore plus qu'avant) à de nouvelles perturbations qui les affecteront grandement, ainsi que leurs clients et l'industrie dans son ensemble.
Références
https://www.upm.com/about-us/for-media/releases/2022/01/the-paperworkers-union-has-announced-to-continue-its-strike-in-several-upm-mills- en Finlande/
https://yle.fi/news/3-12282187
https://www.cips.org/supply-management/news/2022/february/warning-of-packaging-shortages-amid-paper-mill-strikes/
https://www.euwid-paper.com/news/singlenews/Artikel/finnish-transport-workers-union-gives-strike-warning-for-finlands-ports.html
https://www.akt.fi/uutiset/ahtausalalle-neuvottelutulos/
https://www.upm.com/about-us/for-media/releases/2022/01/akt-blockade-against-upm-does-not-advance-negotiations/
https://www.finat.com/news/statement-european-label-associations-call-for-parties-to-resolve-dispute-at-upm-paper-mills-severe-consequences-for-label-value
https://www.intergraf.eu/images/pdf/2022-02_Intergraf_statement_UPM.pdf?_t=1644225211
https://www.finat.com/news/european-label-emergency-nordic-labor-strike-will-wreck-economy-without-quick-resolution-warns-finat
